Par Saïd BOUCETTA – Samedi 19 Mai 2018
L’ExpressionDZ

Un concept très humain et essentiel pour la promotion de la paix entre les hommes d’abord et entre les civilisations ensuite.

«Notre rêve à tous dépend de notre capacité à comprendre l’Autre, à l’accepter dans toute sa diversité, une diversité qui, loin de constituer un handicap, peut être, si elle est intelligemment mise à contribution au service du genre humain, une source de progrès pour l’humanité». Ce sont les propos du président de la République qu’il a prononcés un certain 5 avril 2005. Le chef de l’Etat était, à l’époque, au coeur de la campagne référendaire pour la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, adoptée par les Algériens, le 30 septembre 2005.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a fait ce rappel nécessaire lors de son discours prononcé au siège du ministère des Affaires étrangères, en célébration de la Journée internationale du «vivre-ensemble en paix». L’allusion aux déclarations du président Bouteflika n’est pas fortuite. Le ministre a marqué l’engagement du chef de l’Etat en faveur du vivre ensemble en paix, jusqu’à en faire un axe central de sa stratégie de sortie de crise. La Réconciliation nationale aura été un instrument déterminant au service d’une philosophie qui mettait la solidarité, le dialogue et la fraternité entre Algériens au-dessus de toute autre considération. Le résultat est plus qu’évident. La paix règne aux quatre coins de la République et les Algériens, dans toute leur diversité, apprécient au plus haut point, les retombées effectives de la Réconciliation nationale.

Le ministre des Affaires étrangères qui s’exprimait devant un parterre de diplomates étrangers et de plusieurs membres du gouvernement, n’a pas manqué de souligner le caractère universel de la démarche présidentielle, au sens qu’elle a puisé dans ce que l’homme a de bien en lui-même. L’apport de la religion dans la «construction» de la réconciliation entre Algériens, tient dans ce que l’islam a d’universel. Une universalité qu’il partage avec les autres religions qu’il reconnaît, mais également avec tout message de paix d’où qu’il émane.

«Dans le dialogue Islam-Occident sur cette modernité, source de progrès et de mieux-être, chaque partenaire a un nom à porter, une identité à préserver et à enrichir», rappelait Abdelkader Messahel en référence au discours du chef de l’Etat du 5 avril 2015. Des paroles d’une brûlante actualité et qui donnent à la Journée internationale du «vivre ensemble en paix», toute son importance, 13 ans plus tard. Le président de la République a explicité son propos, en soulignant déjà que «chacun doit ressentir une fierté d’être, en même temps qu’il doit éprouver une humilité, pour accepter ce que sont les autres. C’est là une condition essentielle d’un «donner et recevoir» fécond. Un concept très humain et essentiel pour la promotion de la paix entre les hommes d’abord et entre les civilisations ensuite, à condition que cela soit adopté comme une règle immuable à suivre. Une attitude à même de promouvoir «le dialogue entre les cultures et les civilisations», pour qu’il «soit fécond, et conduise l’humanité vers le bonheur espéré, pour gagner le pari du vivre ensemble, il est impératif que nous renforcions cette prise de conscience, par des actions concrètes», affirmait le ministre des Affaires étrangères, citant le chef de l’Etat.

Abdelkader Messahel a terminé son allocution en citant les déclarations du président de la République, comme pour souligner le fait que l’Algérie n’a pas attendu que l’Onu célèbre le vivre ensemble pour en faire son principal carburant pour sortir de la crise des années 90 et amorcer un développement économique et humain. D’ailleurs, le chef de l’Etat, souvenons-nous, ne cessait d’affirmer que sans la paix et la sérénité, il était impossible aux Algériens d’entrevoir le développement de leur pays.

Aujourd’hui, le concept qui a fait ses preuves en Algérie s’internationalise. Et ce, grâce à «une initiative que l’Algérie a prise sur une idée de l’Association internationale soufie alaouite que préside le Cheikh Khaled Bentounes», a indiqué le ministre des Affaires étrangères. «C’est donc au nom de mon pays et du groupe africain et avec le parrainage d’une centaine de pays qu’un projet de résolution a été présenté à l’Assemblée générale des Nations unies qui l’a approuvé à l’unanimité de ses membres le 8 décembre 2017», rappelera Abdelkader Messahel.

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