La « Journée Internationale du Vivre ensemble en Paix » (JIVEP), célébrée mercredi dans le monde entier, a pris une dimension particulière en Algérie avec l’implication de nombreuses institutions et d’organisation de la socièté civile, en écho au message du président de la République qui a honnoré, en le faisant récipiendaire de l’Ordre de mérite national, Cheikh Khaled Bentounes, le promotteur de l’idée.
« En Algérie, l’évènement est marqué par un dense programme qui englobe presque toutes les institutions de la République, s’étend sur tout le territoire national et touche toutes les catégories sociales, plus particulièrement la jeunesse dont les institutions scolaires ont dispensé aujourd’hui des cours d’explication, de vulgarisation et de familiarisation avec les principes du vivre ensemble en paix », souligne Abdelkader Messahel dans son message.
Pour sa part, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a présidé mercredi au siège du parti une rencontre avec les cadres du parti pour marquer cette événement planétaire.
Pour lui, « C’est un honneur pour l’Algérie et le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a décidé de décorer son initiateur Cheikh Khaled Bentounes, fondateur et président d’honneur de l’Association internationale soufie Alawiyya (AISA), mercredi au siège de l’UNESCO à Paris, de la médaille Ahid de l’ordre du Mérite national ».
« Le peuple algérien est le mieux placé pour apprécier le vivre-ensemble en paix à sa juste valeur eu égard à l’enfer qu’il a vécu dans les années 90 du siècle dernier », ajoute Ould Abbès pour qui l’Algérie a réussi à dépasser cette épreuve difficile « grâce à la concorde civile et à la réconciliation nationale venus concrétiser le premier engagement pris par le président de la République, à savoir mettre fin à la fitna ».
Le président de l’APN n’est pas demeuré en reste en participant à cet élan collectf de célébration, invitant dans un discours à trouver « les voies de promotion des conditions du Vivre ensemble en paix, en faisant prévaloir les valeurs du dialogue, de la coopération et de la solidarité ».
Dans son allocution Said Bouhadaja a indiqué que « l’adoption de cette initiative algérienne par l’Assemblée générale des Nations Unies, à travers la proclamation de la journée internationale du Vivre ensemble en paix, se veut une reconnaissance de la politique judicieuse du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, basée sur les principe de réconciliation et de diffusion de la paix et les efforts consentis en faveur de la justice, de l’égalité, de la concorde et du bannissement de la division et la scission ».
Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a évoqué les «valeurs humaines véhiculées par l’islam qui incitent les musulmans à vivre en paix avec les autres peuples et à l’acceptation de l’autre, nonobstant l’appartenance religieuse et culturelle».
Pour sa part, le président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l’étranger de l’APN, Abdelhamid Si Afif, a estimé que cette journée internationale était une consécration d’une noble initiative humanitaire, lancée par Cheikh Khaled Bentounès, fondateur et président d’honneur de l’Association internationale soufie Alawiyya (AISA), et parrainée par les institutions officielles de l’État, sous la direction du Président de la République. M. Si Afif a ajouté que la réconciliation nationale, initiée par le Président Bouteflika, constituait un «pas vers l’avenir et une expérience pionnière et audacieuse qui a permis d’instaurer les règles d’une politique judicieuse pour le retour de la paix, de la sécurité et de la quiétude dans le pays»
De son côté, la ministre de l’Education a indiqué que des instructions avaient été données pour que cette démarche du vivre ensemble en paix soit consacrée dans les programmes scolaires et les supports pédagogiques pour faire de ces dimensions la base du renforcement de la cohésion nationale et de l’intégrité territoriale.
La ministre a mis en avant « les efforts consentis par son département pour préserver cet acquis porté par la société civile, consacré par l’Etat algérien à l’intérieur et promu dans les forums internationaux ». « Les forces vives dans notre pays doivent continuer à préserver l’acquis de la paix dans ses dimensions historique, politique et culturel afin que nos enfants se le transmettent de génération en génération », a insisté Mme Benghabrit.
Le ministère des affaires étrangères, a organisé une grande réception où se sont retrouvés ministres, diplomates et autres personnalités réunis pour fêter cette journée du vivre ensemble en paix. La wilaya d’Alger, sous la houlette du wali Zoukh, grand soutien des actions du Cheikh Khaled Bentounès, a organisé une grande réception et présidé plusieurs festivités à l’occasion de la JIVEP.
Mostaganem en fête
Mais c’est dans la ville de Mostaganen, où se trouve le siège de la Zaouia Alawiyya que cette célébration a pris une dimension populaire avec la participation de plus de 2.000 personnes de différentes nationalités à une marche pacifique.
Les participants dont 900 élèves d’établissements scolaires aux côtés d’handicapés, d’éléments des Scouts musulmans algériens (SMA), de la protection civile, de la sûreté nationale, des douanes, de la conservation des forêts, des secteurs de la santé et de l’environnement, de la société civile et d’associations féminines et sportives ont pris le départ devant siège de la wilaya de Mostaganem passant par les boulevards Bouazza Mohamed et Mohamed Khémisti pour aboutir à la place de l’indépendance au centre-ville.
Cette marche, la première du genre à Mostaganem, a été riche en sons et couleurs où le patrimoine algérien a été mis en évidence au travers les tenues vestimentaires chatoyantes de quasi diverses régions du pays et les musiques et chants d’une chorale d’une vingtaine d’enfants et de groupes Aissaoua, Ashab El Baroud, Oueld Touat, Sidi Blal et Karkabou sous les ovations des citoyens et youyous fusant des balcons et artères de la ville.