L’action de l’Algérie pour la paix a été mise en valeur mercredi à l’Unesco à Paris à l’occasion de la célébration pour la première fois la Journée internationale du vivre ensemble en paix (JIVEP), décrétée en décembre dernier par l’Onu sur une initiative de l’Algérie.
La Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a évoqué, dans une brève allocution, les efforts consentis par l’Algérie pour la paix, rappelant le discours du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, prononcé le 26 avril dernier à l’Unesco, qui avait présenté l’expérience algérienne dans le vivre ensemble en paix.
Elle a souligné que le vivre ensemble « n’est pas une utopie » mais bien un « horizon d’actions », soutenant qu’il faut travailler dans le sens du respect des différences et de la compréhension mutuelle.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Algérie en France et représentant permanent de l’Algérie à l’Unesco, Abdelkader Mesdoua, a relevé que la célébration de cette journée se déroule à la veille du mois sacré du ramadhan.
Il a rappelé que cette journée est célébrée, le 16 mai de chaque année, grâce à l’initiative algérienne en coopération avec l’Association internationale soufie Alawiya (AISA) présentée à l’Onu et qui a été adoptée le 8 décembre 2017.
L’ambassadeur a expliqué que l’initiative algérienne était « un véritable défi et un couronnement logique des efforts de l’Algérie dans l’annihilation du terrorisme barbare dans toutes ses formes, dans la lutte contre l’extrémisme violent et dans son parcours pour la concrétisation de la concorde civile et la réconciliation nationale, toutes deux oeuvres du président de la République, Abdelaziz Bouteflika ».
Il a rappelé, dans ce contexte, que le terrorisme, « combattu par l’Algérie, qui était seule et sans le soutien de la communauté internationale, a ciblé en premier lieu l’Etat algérien et ses institutions et, ensuite, et de façon particulière, les femmes, l’élite, les agents de l’Etat et les infrastructures de base ».
L’ambassadeur a estimé que l’adoption par l’Onu de la résolution relative à la célébration de la Journée internationale du vivre ensemble est « un outil de mobilisation de la communauté internationale pour la paix, le pardon, la compréhension mutuelle, la solidarité et le respect des diversités et différences ».
A signaler que la cérémonie a été marquée par l’intervention de jeunes, issus de la diversité ethnique, culturelle et religieuse de la région de la Seine-Saint-Denis (Ile de France), venus exprimer leurs points de vue sur le vivre ensemble en paix.
L’association Al-Mawsili de Saint-Denis, formée essentiellement de jeunes nés en France, a clôturé la cérémonie avec un concert de musique arabo-andalouse, une expression musicale universelle, £uvre du vivre ensemble de plusieurs cultures et religions pendant sept siècles en Andalousie (Espagne).
A titre de rappel, le projet du vivre ensemble avait été formulé, en 2014 lors d’un congrès à Oran, par l’Association internationale soufie alawiya (AISA), une ONG affiliée à l’Association cheikh el-Alawi pour la culture et l’éducation soufie, basée à Mostaganem. Porté par l’Algérie, il a été ensuite adopté par consensus par les pays membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) en décembre dernier (Résolution 72/130 de l’Assemblée générale).
Son objectif est une mobilisation continue des efforts déployés par la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la fraternité.