Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a plaidé mercredi à Alger pour l’enseignement des principes du « vivre ensemble en paix » dans les programmes scolaires et dans la pratique cultuelle.
« Pour régner davantage et durablement dans notre monde instable, la paix a besoin que sa cause soit défendue au quotidien, à tous les niveaux et par tous. Pour cela, nous avons besoin d’investir dans les principes du vivre ensemble en paix en les enseignant dans les programmes scolaires, en les incluant dans les programmes culturels, dans la pratique cultuelle, dans les médias écrits et audiovisuels, en les respectant dans les relations entre Etats, mais surtout en imprégnant de leur profonde signification les comportements de nos citoyens », a souligné M. Messahel dans une allocution à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du « vivre ensemble en paix ».
Il a indiqué que « c’est dans cette ligne de conduite que l’Algérie s’inscrit et c’est dans cet esprit qu’elle continuera à mettre en œuvre et à enrichir cette feuille de route du vivre ensemble en paix que nous célébrons aujourd’hui », saluant « les efforts louables que déploient l’ONU et ses différentes institutions, en particulier l’UNESCO, dans la promotion de la culture de la paix et des principes et valeurs du vivre ensemble en paix ».
A cet égard, il a rappelé le discours « historique » prononcé, le 5 avril 2005, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion de la Conférence sur le dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, organisée par l’UNESCO.
« C’est, assurément, une nouvelle avancée de tous nos peuples dans l’enrichissement et l’ancrage de la culture de la paix. Cet acquis de l’humanité est l’heureux aboutissement d’une initiative que l’Algérie a prise sur une idée de l’Association Internationale Soufie Alaouite que préside le Cheikh Khaled Bentounes », a-t-il relevé, rappelant que « c’est donc au nom de mon pays et du groupe africain et avec le parrainage d’une centaine de pays qu’un projet de Résolution a été présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies qui l’a approuvé à l’unanimité de ses membres le 8 décembre 2017 ».
Il a affirmé, en outre, que cette résolution « vient donner une nouvelle dimension à la volonté résolue de la communauté internationale de préserver les générations futures du fléau de la guerre. Elle s’inscrit dans l’esprit, la lettre et la vocation de la Charte des Nations Unies en faveur de la paix », a-t-il ajouté.
« Par sa portée, cette décision conforte la culture de la paix que nos pays construisent patiemment et que nos peuples appellent de tous leurs vœux dans un monde qui voit, ici ou là, son humanité régulièrement bafouée, déchirée et toujours injustement endeuillée par les horreurs de la guerre », a-t-il relevé, précisant que cette résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies « véhicule des valeurs auxquelles mon pays croit profondément ».
Il s’agit « de la tolérance, du respect de la différence et de la diversité, du dialogue entre les hommes et les peuples, du rejet de la violence et de toute logique d’exclusion, de marginalisation, de discrimination ou d’extrémisme violent », a-t-il expliqué.
« L’Algérie tire une légitime fierté de voir les peuples du monde réunis au sein de l’ONU, organisation universelle par excellence, affirmer et reconnaître, une nouvelle fois, dans la résolution 72/130, que ces valeurs et ces principes auxquels elle est fortement attachée et qui lui ont permis de mettre fin à la tragédie nationale vécue dans la douleur durant les années quatre-vingt-dix et qui guident avec constance l’engagement de sa politique étrangère dans son voisinage immédiat comme dans ses relations avec le reste du monde, célébrés solennellement et universellement en ce jour par les Etats et surtout par les citoyens du monde entier », a-t-il poursuivi.
M. Messahel a fait savoir qu’en Algérie, « l’évènement est marqué par un dense programme qui englobe presque toutes les institutions de la République, s’étend sur tout le territoire national et touche toutes les catégories sociales, plus particulièrement la jeunesse dont les institutions scolaires ont dispensé aujourd’hui des cours d’explication, de vulgarisation et de familiarisation avecles principes du vivre ensemble en paix ».
Le peuple algérien, a-t-il mentionné, « est d’autant plus sensible et attaché aux valeurs et principes du vivre ensemble en paix que ceux-ci ont constitué les idées fondatrices de la politique de concorde civile et de réconciliation nationale, prônée avec conviction et mise en œuvre avec détermination par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, politique qui a permis au pays de mettre fin définitivement à la tragédie nationale, de réconcilier tous les Algériens entre eux dans le respect de l’ordre constitutionnel républicain et démocratique et des lois du pays et de les réunir autour de la construction d’une Algérie nouvelle, pleinement ancrée dans son identité musulmane, arabe et amazigh et résolument tournée vers la modernité ».
Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que ces idées « ont trouvé leur traduction concrète dans les révisions constitutionnelles et dans les nouvelles législations adoptées successivement par le pays, révisions guidées principalement par la consolidation de ces garants du vivre ensemble en paix que constituent le renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit, la promotion des droits de l’homme et des libertés individuelles, la bonne gouvernance et la justice sociale ainsi que la lutte contre les fléaux sociaux et les facteurs générateurs d’inégalités et de marginalisation ».
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