Les Nations Unies ont proclamé le 16 mai « Journée internationale du Vivre ensemble en paix ». Un symbole qui trouve sa genèse à Cannes en 2011

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C’était le 15e point de l’ordre du jour de son assemblée générale ce 8 décembre dernier. A l’unanimité des 193 pays, les Nations Unies ont proclamé la date du 16 mai, «Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix».

Une victoire pour l’ONG AISA (Association Internationale Soufie Alâwiyya) à l’origine de cette journée, dont la section azuréenne est à Cannes. Son président d’honneur, le cheikh Khaled Bentounes, qui réside sur la Côte d’Azur, a le sourire. Et parle de «décision historique».

D’où est venue l’idée de cette journée internationale ?
Elle prend sa source à Cannes il y a sept ans lors du premier Festival du vivre ensemble en
novembre 2011 organisé par les représentants de toutes les religions dont AISA. Puis l’idée
plus concrète est venue à Oran lors du Congrès international féminin organisé par AISA en
2014 reconnue cette année-là comme ONG.

Trois ans de combat ?
Il a fallu sensibiliser les pays, obtenir qu’une trentaine d’entre eux sponsorisent l’idée pour la
déposer au secrétariat général des Nations Unies. Au «sommet de l’humanité» à
Istanbul en mai 2016, on a présenté cette journée votée à main levée par 2000 ONG présentes.
Obtenir un tel consensus international est quelque chose d’exceptionnel…

La paix fait consensus mais Trump met le feu aux poudres au Moyen- Orient..
Il a pris la décision deux jours avant. Cela a troublé l’atmosphère…

Une journée symbolique, quel intérêt ?
Le monde change avec rapidité. Comment trouver des liens pour fortifier cette humanité?
Cette journée, c’est une manifestation planétaire de notre humanité au-delà des croyances
religieuses. L’idée est de faire la promotion de la culture de paix dans les écoles. On a déjà
créé des maisons de la paix en Algérie, Hollande et Espagne. Elles sont tournées vers la
jeunesse avec des programmes spécifiques pour que les jeunes construisent leur avenir autour
de la paix. C’est un rappel des fondamentaux alors que la violence se banalise, le chacun pour
soi gagne sur l’altérité, la solidarité et une gestion soutenable de la Terre.

Une victoire mais le plus dur reste à faire…
Maintenant il faut sensibiliser les États et l’éducation nationale dans les pays pour que tous,
d’ici 2030, inscrivent la culture de paix dans les programmes primaires, secondaires et
universitaires.

Quel est l’objectif ?
Résoudre les conflits par une nouvelle vision du monde et de nous-même. Sinon nous allons à
la catastrophe. La guerre est devenue la seule réponse à la gestion des problèmes du monde.
On avait besoin d’une caution morale. Maintenant il faut la traduire sur le terrain.

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