L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité le 8 décembre dernier un projet de résolution visant à instaurer une « Journée internationale du vivre ensemble dans la paix », rapporte le quotidien La Croix ce vendredi.
Cette résolution adoptée par l’ONU et soutenue par l’Algérie récompense trois ans d’efforts pour Association internationale soufie alawiyya (AISA), association liée à la confrérie soufie alawiyya basée à Mostaganem. L’idée de cette journée a été lancée en novembre 2014 par cette confrérie relativement récente, puisqu’elle a été fondée en 1914 par le cheikh Abu Abbas Ahmed Ibn Mustafa al’Alawi (1869-1934), et qui a connu un important développement international. La confrérie est notamment à l’origine de la création, en France, des Scouts musulmans.
L’AISA voit dans l’adoption de cette résolution « une décision historique ». « C’est une idée qui remonte jusqu’au cheikh Al Alâwî, fondateur de la voie soufie Alâwiyya, qui vient de se concrétiser », a déclaré le cheikh Khaled Bentounes, actuel guide spirituel de la confrérie, fondateur et président d’honneur de l’association. « Il y a un peu plus de 250 millions de soufis dans le monde mais le message qu’ils véhiculent n’est pas audible », a expliqué de son côté Farid Aït-Ouarab, responsable de la communication de l’AISA.
« Cette journée peut changer les choses. En outre, elle doit permettre d’éveiller les consciences. Nous sommes obligés de vivre ensemble et donc de poser des actes de paix », a affirmé Ait-Ouarab. « Concrètement, la Journée internationale contribuera à mettre en lumière les différentes actions, comme les multiples rencontres interreligieuses, qui montrent que le vivre-ensemble est possible », a-t-il ajouté, précisant que « 172 pays se sont d’ores et déjà engagés à célébrer cette Journée internationale ».
« Les choses sérieuses vont commencer parce qu’il s’agit maintenant de concrétiser cette idée sur le terrain en vue de rapprocher les humains en quête de paix », a par ailleurs reconnu le cheikh Bentounes.