Liberté Algérie
Le 3 mai 2018
Par D. Loukil

Khaled Bentounes fait la promotion du “mieux vivre ensemble” à Oran

Le chef spirituel soufi dira : “L’ignorance conduit au meurtre et à l’injustice. C’est une impasse, il n’y a là aucun avenir pour toute l’humanité, tous nous devons choisir la voie de la paix.”

L’idée avait été lancée à partir d’Oran, en 2014, pour célébrer une fois l’an le “Mieux vivre ensemble”, qui désormais, a sa journée internationale qui coïncide avec le 16 mai. En ce 1er mai à Oran, profitant du retour de la randonnée pédestre vers Santa Cruz, le chef spirituel de la confrérie soufie Alaouia, Khaled Bentounes, qui s’était fait le promoteur de cette journée auprès des membres des Nations unies, était donc à Oran pour évoquer l’évènement et donner une conférence de presse. Évoquant cette prochaine et première célébration du 16 mai du “Mieux vivre ensemble”, qui sera marquée à Oran par l’inauguration de la chapelle rénovée de Santa Cruz et de la mosquée construite sur le plateau du mont Murdjadjo, Bentounes développera son manifeste avant tout religieux. Et c’est devant des invités, dont l’évêque d’Oran Jean-Paul Vesco et des journalistes présents à l’hôtel Liberté, que l’orateur rappellera longuement la philosophie et les préceptes du Coran, évoquant encore “les gens des livres” pour dire qu’“il est recommandé la connaissance et le rapprochement entre tous les hommes qu’ils soient croyants ou non”. Et dans la continuité du message du “Mieux vivre ensemble”, le chef spirituel soufi dira : “L’ignorance conduit au meurtre, à l’injustice, elle nous conduit là où nous sommes aujourd’hui”, et d’ajouter, usant des deux langues arabe et française que “c’est une impasse, il n’y a là aucun avenir pour toute l’humanité, tous nous devons choisir la voie de la paix”.
Il dira avec force qu’“il faut choisir la voie de la paix, et demain, il faudra rendre des comptes. On ne peut plus prétendre que Dieu nous a commandé d’assassiner le prochain et personne ne peut le prétendre”. Pour l’orateur, qui s’exprimera longuement avant de laisser les journalistes poser des questions, “la relation à l’autre se fait par la paix, pas par la guerre, pas par la contrainte ni par la force”. Justifiant sa démarche et sa pensée, Bentounes sera moins à l’aise lorsqu’il lui a été demandé s’il pouvait porter ce même message à Gaza même. “Je pourrais partir là où on a besoin le plus.” Le chef spirituel soufi finira par dire qu’“au moment où les États-Unis ont décidé de déplacer leur ambassade à Jérusalem, il avait déclaré à des journalistes que l’on fasse de Jérusalem la capitale des deux (Palestine et Israël NDLR) et comme cela l’on règlera un problème vieux de 70 ans”. Plus loin, Bentounes, qui justifiait à l’intention des journalistes son choix d’agir et de délivrer le message en direction de la jeunesse, alors que l’exemple de Chtaïbo lui était proposé comme symbole d’un quartier déstructuré, difficile, où règne une violence sociale, il estimera qu’il faut agir sur le terrain. “C’est vrai, c’est par la jeunesse qu’on peut changer les choses, si je vais à Chtaïbo, et même si je reste 15 jours, un mois, il y aura peu de convertis (au message de la paix NDLR)”. De même, l’orateur refusera de se laisser entraîner vers le débat de la justice sociale mis en parallèle avec son message de se tourner vers son prochain, préférant revenir à chaque fois vers son discours de chef spirituel.

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