L’Expression
Le 3 mai 2018
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Les célébrations vont avoir lieu dans plusieurs wilayas. Les manifestations vont se dérouler sous plusieurs formes.

La Journée internationale du vivre ensemble en paix adoptée par les Nations Unies le 8 décembre dernier, suite aux efforts de la diplomatie algérienne, sera célébrée officiellement le 16 mai prochain en Algérie et à travers de nombreux pays dans le monde. En Algérie la manifestation va se dérouler dans beaucoup de wilayas, à l’instar d’Alger, Oran, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou, Mostaganem…etc. C’est ce qu’a fait savoir hier au forum d’El Moudjahid Cheikh Khaled Bentounes, président d’honneur de l’Association internationale soufie Alaouiyya (Aisa).

«La manifestation va avoir lieu sous plusieurs formes: des conférences, des actions caritatives, des visites aux hôpitaux et des rassemblements dans des espaces publics», dira-t-il. L’objectif de la célébration de cette journée selon l’invité du forum d’El Moudjahid, est d’aider les citoyens à s’accepter, à se pardonner, à se comprendre, à s’entraider, à dépasser les différends et à réfléchir ensemble à un nouveau monde où la paix et la réconciliation seront maîtresses. «La célébration de la Journée du vivre ensemble à l’échelle des pays n’est que la première étape de l’objectif de l’idée du vivre ensemble», a fait remarquer le conférencier. «La culture du vivre ensemble ne sera jamais atteinte si les citoyens ne s’aiment pas, ne s’entraident pas, ne s’acceptent pas d’abord à l’échelle des nations», a-t-il argué, soulignant que l’objectif ultime de cette idée est d’atteindre l’étape «de la réconciliation de la famille humaine».

Interrogé par ailleurs sur le choix de la date du 16 mai, Cheikh Khaled Bentounes, a indiqué que ce sont les pays du l’hémisphère Sud qui ont proposé cette date. «Le 16 mai coïncide avec le printemps dans ces pays», dira-t-il, ajoutant que la date du 16 mai correspond par ailleurs avec la Journée internationale de la lumière.

Répondant en outre sur la différence existant entre la Journée internationale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement et la Journée internationale du vivre ensemble, le président d’honneur du (Aisa) a fait savoir que la Journée internationale de la diversité culturelle met seulement en avant la culture, tandis que la Journée du vivre ensemble met en exergue l’exclusion des différends et la propagation de la paix.

Sur la question de savoir «est-ce que les différences de religion des peuples ne pourraient pas s’avérer un obstacle pour l’aboutissement de cette idée, le conférencier qui refuse le titre de théologien, a indiqué que les religions appellent dans leur grande majorité à la paix et au vivre ensemble. «L’islam par exemple met en avant la paix, le vivre ensemble et la connaissance de l’autre avant plusieurs autres pratiques religieuses», dira-t-il. Sollicité en outre pour commenter le fait qu’en Algérie il y a certaines personnes qui appellent au séparatisme et au régionalisme, Cheikh Khaled Bentounes a répliqué en disant que ces personnes sont une minorité.

«Le besoin de vivre ensemble est concret chez les Algériens dans toutes les régions», fera-t-il observer, en indiquant que par contre le phénomène du séparatisme est réel et sérieusement dangereux dans d’autres pays, tels que le Canada par exemple. Revenant auparavant sur l’aboutissement de l’idée du vivre ensemble émergée pour la première fois à Oran en Algérie en 2014 lors du congrès international sur le féminin «paroles aux femmes : pour une culture de paix», le conférencier a indiqué que cette idée a suscité l’adhésion de tous les participants.

«Néanmoins, en présentant l’idée auprès de l’ONU pour adoption, cette dernière a exigé à ce que l’idée soit portée par un pays souverain. Connaissant le dynamisme de l’Algérie et son amour pour la paix, les promoteurs de l’idée ont opté pour l’Algérie», raconte l’invité du forum d’El Moudjahid. «Ainsi et après plusieurs réunions restreintes avec le ministère des Affaires étrangères. Ce dernier a accepté d’adopter l’idée», a-t-il ajouté, en relevant que le poids et la crédibilité de l’Algérie ont pu convaincre facilement l’ONU et les pays y siégeant. La preuve pour le président d’honneur de l'(Aisa) est l’adoption de l’idée par 193 pays. «L’adoption de la journée du vivre ensemble est ainsi d’abord une victoire pour l’Algérie et sa diplomatie», s’est réjouit Cheikh Khaled Bentounes, appelant les Algériens à être fiers de leur pays.

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